Pour la plupart d’entre nous, les tentations peuvent surgir sous différentes formes. Nous mangeons trop de « fastfood », trop de sucreries, nous buvons de façon excessive. Parallèlement, nous nous couchons trop tard, dépensons exagérément, délaissons l’exercice, reportons ce dossier si important à régler, etc. Quoi qu’il en soit, les tentations nous éloignent fréquemment de nos buts. Et plus le but est grand et distant, plus de tentations se dresseront devant nous pour nous en éloigner.

Résister aux tentations signifie entre autres être en mesure de nous contrôler. Les psychologues s’entendent pour dire que la capacité de résister aux tentations (l’auto-discipline) est en lien direct avec le succès. En fait, cette habileté serait reliée à davantage d’estime de soi, de meilleures relations interpersonnelles, une meilleure santé, ainsi que plus de succès professionnel et une satisfaction de vie bonifiée. Bref, la réussite personnelle et professionnelle est synonyme de contrôle de soi.

Alors comment peut-on augmenter notre contrôle ou résister aux tentations?

La capacité de penser de façon abstraite et lointaine, autrement dit le « pourquoi », nous aiderait à résister davantage, plutôt que par le biais de notre pensée concrète et à court terme, soit le « comment ».

Par exemple, au lieu de penser à comment je vais répondre à mon partenaire qui vient de m’injurier ou de m’accuser de quelque chose que je n’ai pas commis, il serait préférable de penser à ce que je veux atteindre à long terme (quelle relation je veux avec lui), ce qui m’apporterait une plus grande capacité à me retenir, me laissant ainsi le temps de réfléchir calmement à la situation sans être envahi par les émotions. La capacité de résister à la tentation de me venger et penser à mon objectif à long terme (la qualité de la relation), versus me défouler de manière précipitée, fera sans doute la différence entre des relations harmonieuses ou une possible séparation dans quelques années.

De façon plus explicite, cette capacité à résister à la tentation s’applique autant pour :

  • l’aspect financier : acheter le gros tracteur tout de suite en pensant à comment je vais le payer (pensée concrète), versus quels sont mes objectifs financiers à long terme (réduire mon endettement, pensée abstraite);
  • l’exercice : à quelle heure faire de l’exercice et avec qui (pensée concrète), versus faire de l’exercice pour ma santé (pensée abstraite).

Bref, pour augmenter votre auto-discipline et résister aux tentations, les définitions suivantes peuvent vous aider à y parvenir :

Pensée globale : voir la forêt (pensée abstraite) et non seulement l’arbre (pensée concrète). Considérer votre choix dans un plan plus global, à l’instar d’une action hors contexte.

Pensée abstraite : éviter de ne voir que les détails, mais visualiser l’option qui s’offre à vous dans une perspective plus large. Par exemple, faire de l’exercice permet de vous recentrer sur vous-même.

Haut niveau de catégorisation : pour de grands projets, il est facile de s’égarer dans les détails du quotidien et perdre de plus son principal objectif de vue. En l’occurrence, favoriser plutôt la reprise des catégories d’étapes. Catégoriser les tâches ou les étapes peut aider à conserver sa motivation et éviter d’emblée les tentations.

Finalement, arrêtez-vous régulièrement dans la journée et prenez le temps de vous demander : ce que je fais à l’instant présent ou ce que j’anticipe faire, est-ce que cela m’aide à atteindre mon objectif ou, à l’inverse, cela m’en éloigne-t-il? Par la suite, écoutez bien la réponse…

Bon contrôle!