Comment le stress peut amener des leaders intelligents à prendre de très mauvaises décisions ?

Gérer le stress

La combinaison d’un haut niveau de quotient intellectuel (QI) et d’un haut niveau de quotient émotionnel (QE) est nécessaire pour le succès de tout entrepreneur ou leader. Plus on monte dans la hiérarchie ou plus l’entreprise devient complexe, plus ce phénomène est vrai. Il est même reconnu, que dépassé un QI de 120-125, dont 100 représente la moyenne, le QE et les compétences émotionnelles qui le compose seraient plus déterminant pour le succès que le QI. Toutefois, il faut comprendre que les 2 formes d’intelligences doivent travailler ensemble.

Une des compétences clés de l’intelligence émotionnelle est la gestion du stress. Lorsque l’individu n’arrive plus à gérer son stress d’une façon adéquate, les fonctions cognitives ou supérieures du cerveau, le QI, en sont grandement affectées. Les recherches démontrent clairement qu’en situation intense de stress, nous n’avons plus ou très peu accès à notre partie intellectuelle. En fait, le stress paralyse les fonctions supérieures intellectuelles, celles qui nous permettent d’être logique, d’analyser des faits, de planifier, de trouver des solutions, d’intégrer des informations et de prendre des décisions, bref notre gestionnaire supérieur.

En état de stress important, nous pouvons observer les comportements suivants :

  • Incapacité d’écoute
  • Diminution de la compréhension
  • Analyse à outrance, incapacité à prendre une décision ou au contraire décisions très impulsives
  • Échec dans la prise de décisions
  • Faible qualité des décisions
  • Décisions trop émotionnelles (basées sur l’anxiété, la peur, la colère, la culpabilité, la déprime)
  • Vision à court terme
  • Réactions défensives
  • Recherche d’échappatoire et/ou compulsion : drogues, sexe, alcool
  • Agressivité
  • Ralentissement de la pensée, difficultés de concentration

Donc l’investissement dans votre capacité à mieux gérer votre stress est capital, non seulement pour votre entreprise mais aussi pour votre qualité de vie. Gérer son stress est une compétence émotionnelle qui se développe. C’est un processus et non une destination. Il faut le voir comme un coffre à outils à développer.

  1. Reconnaissez l’importance que le stress a dans votre vie ;
  2. Comparez les coûts du stress versus les bénéfices à développer des stratégies ;
  3. Reconnaissez vos symptômes (physiques, psychologiques, comportementaux…). (*voir « Signaux d’alarme du stress » ici-bas)
  4. Décidez d’investir pour développer cette compétence : ceci demande du temps, de l’énergie et de l’argent ;
  5. Utilisez différents outils pour vous aider : lecture, formation, coaching, exercice. (**voir « Apprendre à respirer » pour des techniques de respiration ici-bas)

 

 

 

SIGNAUX D’ALARME DU STRESS

Pour reprendre le contrôle de votre stress, vous devez d’abord savoir comment le reconnaître. Le stress affecte l’esprit, le corps et le comportement de diverses manières. Les signes et symptômes spécifiques du stress varient beaucoup d’une personne à l’autre même d’une période à l’autre pour un même individu. Certaines personnes connaissent d’abord des symptômes physiques comme des diarrhées ou des maux de tête. D’autres personnes ressentent leur stress au niveau émotionnel avec l’hypersensibilité, la déprime ou l’anxiété par exemple. Enfin pour d’autres encore, des changements vont survenir dans leur façon de penser et leur comportement. Ils boivent plus, fument davantage.

Le tableau suivant liste les signes et symptômes les plus communs du stress. Utilisez-le pour identifier les symptômes dont vous souffrez quand vous êtes stressé. Si vous apprenez à reconnaître ces signaux d’alerte, vous pouvez mieux vous préparer à gérer vos émotions avant que vous en perdiez le contrôle. Vous pouvez aussi identifier l’intensité de 1(léger) à 3 (très important) pour identifier les symptômes les plus apparents.

Il faut savoir identifier, accepter et ensuite agir. Allez-y avec la première étape.

SYMPTÔMES PHYSIQUES :

 

  • Migraines et céphalées
  • Brûlures d’estomac
  • Mains moites
  • Insomnie
  • Étourdissements
  • Indigestion
  • Raideur cou et épaules
  • Fatigue chronique
  • Tintement dans les oreilles
  • Rythme cardiaque élevé
  • Présence de difficultés respiratoires
  • Présence de sueur élevée
  • Stéroïdes élevés
  • Maux de dos

SYMPTÔMES COMPORTEMENTAUX :

  • Fumer excessivement
  • La fuite dans l’alcool
  • La fuite dans la drogue
  • Comportements agressifs
  • Les problèmes sexuels (+ ou – de libido)
  • Perte ou gaine de poids
  • Changement d’apparence physique
  • Devenir très autoritaire
  • Critiquer les autres
  • Changement dans les habitudes alimentaires
  • Procrastination, fuite des responsabilités
  • Abus d’alcool, de cigarettes ou de médicaments pour se relaxer
  • Suractivité dans certains domaines (sport, shopping)
  • Habitudes nerveuses (se ronger les ongles)

SYMPTÔMES ÉMOTIONNELS :

 

  • Pleurer constamment
  • Nervosité, anxiété
  • Se sentir déprimé
  • Ennui
  • Détresse psychologique
  • Apathie
  • Fatigue mentale
  • Irritabilité
  • Faible estime de soi
  • Colère et haine envers les autres
  • Insatisfaction envers le travail
  • Malheureux

SYMPTÔMES COGNITIFS ou INTELLECTUELS :

 

  • Difficulté à penser clairement
  • Inhabilité ou difficulté à prendre une décision
  • Mauvais jugement
  • Perte de concentration
  • Trouble de mémoire
  • Hypersensibilité à la critique
  • Préoccupé constamment
  • Perte de son sens de l’humour
  • Pessimisme général
  • Inquiétude constante
  • Perte d’objectivité et du jugement
  • Anticipations négatives

APPRENDRE À RESPIRER, C’EST PAYANT !

 

 

Technique de respiration

 

Les tensions, l’excès de stress, la société de consommation, le toujours plus, toujours plus vite, toujours plus haut, les émotions (la colère, la peur, l’envie, la jalousie), contractent les muscles de notre abdomen et rendent notre respiration plus haute. La vie moderne modifie la respiration naturelle et profonde : celle-ci devient thoracique et superficielle. Le manque de tonus découle, entre autres, d’une mauvaise oxygénation de l’organisme et d’une élimination insuffisante des déchets gazeux. Pour en rétablir le mécanisme, il est important d’apprendre à bien respirer. En vous initiant vous aussi, vous pourrez maîtriser vos émotions, vous retrouverez le calme dans les moments de stress. Si vous favorisez une respiration thoracique plutôt que ventrale, celle-ci peut donner une sensation d’oppression et de souffle court, voire même des douleurs ou même d’hyperventilation. Inversement, respirer par le ventre procure un effet apaisant, permettant ainsi de diminuer ces sensations de stress.

  1. Allongez-vous et installez-vous confortablement sur votre lit, ou un sofa, et fermez les yeux;
  2. Posez une main sur votre ventre et l’autre main sur votre poitrine (vous pouvez également y déposer un livre);
  3. Prenez conscience des mouvements qui accompagnent votre respiration, tant au niveau du ventre qu’au niveau de la poitrine;
  4. Essayez maintenant de réduire au maximum les mouvements de votre poitrine pour ne respirer que par le ventre;
  5. Comme un gros ballon qui se gonfle et se dégonfle doucement, sortez le ventre à l’inspiration (par le nez, compter jusqu’à 5)  et rentrez-le à l’expiration (par la bouche,  comptez jusqu’à 5 lentement, sans effort ni à-coup). La main sur votre ventre devrait monter et celle sur votre poitrine devrait à peine bouger;
  6. Expirez par la bouche et faites sortir le maximum d’air que vous pouvez, tout en contractant les muscles de votre ceinture abdominale. La main sur votre estomac doit bouger au fur et à mesure que vous expirez, tandis que l’autre main doit rester presque immobile.

Pratiquez l’exercice environ trois fois de suite (3 inspirations/expirations) pour débuter, afin d’éviter tout risque d’hyperventilation.  Par la suite, augmentez de façon graduelle, lorsque bien assimilé.

Si vous avez du mal à respirer par le ventre, posez-y un objet moyennement lourd (un livre, par exemple), et essayez de le soulever avec le ventre en inspirant et de le faire redescendre en expirant, tout en contrôlant le mouvement, lequel doit rester fluide et sans à-coup. Le poids vous aidera à augmenter vos sensations et à favoriser une respiration ventrale.

La respiration abdominale vise à obtenir un ralentissement respiratoire. Au fil du temps et des essais, vous vous rendrez compte que ce ralentissement survient de plus en plus rapidement, une seule respiration ventrale pouvant suffire pour se détendre. Il s’agit d’une forme de relaxation rapide, pouvant être utilisée en toute circonstance.

Bien respirer, c’est payant.

Les avantages sont nombreux. La pratique régulière de la relaxation augmente :

  • la maîtrise des réactions psychologiques aux facteurs stressants ;
  • la concentration et l’attention;
  • le relâchement des muscles;
  • le fonctionnement du système digestif;
  • l’intensité des ondes cérébrales alpha, qui favorisent le repos et la détente ;
  • la créativité.

et diminue :

  • le stress;
  • le rythme cardiaque;
  • la tension artérielle et l’hypertension;
  • le rythme respiratoire;
  • la tension musculaire;
  • l’anxiété;
  • les maladies cardiaques;
  • l’absentéisme pour cause de maladies.